Vin Nature du Jura
Un vignoble longtemps méconnu, devenu incontournable
Voilà un vignoble qui passa inaperçu pendant des années, où l’on ne pensait pouvoir y trouver que des vins jaunes, ces vins oxydatifs aux lourds arômes de noix, uniquement à boire sur une tranche de comté bien affiné…
Vignoble méconnu ou tout du moins mal-aimé pendant une longue période jusqu’à l’apparition des précurseurs, des pionniers du Vin Naturel : Pierre Overnoy et Emmanuel Houillon, Jean-François Ganevat dit Fanfan ou encore le domaine de la Tournelle. Ces derniers allaient faire avancer à grande vitesse l’essor de la vinification naturelle tout comme leurs collègues du Beaujolais, Marcel Lapierre, Yvon Métras ou encore Jean Foillard qui ont eux aussi grandement marqué l’histoire du vin naturel français.
Un mouvement porté par la pureté du raisin
Aucun intrant dans la vigne, ni dans les cuves. Rester au plus proche de la pureté du raisin et de son terroir. Mettre en pratique les travaux théoriques de Jules Chauvet et produire des vins sains…
Avec leur soif de faire découvrir leurs vins au plus grand nombre et grâce aussi à de nombreuses manifestations tel que le salon des vignerons et vigneronnes bio Le Nez dans le Verre, le Jura est devenu un vignoble sur lequel il faut savoir compter.
Un vignoble compact mais riche de diversité
Le vignoble Jurassien s’étale actuellement sur 2 100 ha et se divise en 6 appellations distinctes : Arbois (780 ha), les Côtes du Jura (570 ha), l’Etoile (73 ha), Château-Chalon (54 ha), Crémant du Jura (336 ha) et le Macvin du Jura (110 ha). Il a en effet la particularité d’être le vignoble français regroupant le plus de vignerons en agriculture biologique et biodynamique puisque ces derniers y travaillent plus de 20% des surfaces avec quasiment 500 ha de cultivés.
Une palette de cépages singuliers et expressifs
Les cépages jurassiens sont le Savagnin et le Chardonnay en blanc, le Poulsard (ou Ploussard), le Trousseau et le Pinot Noir en rouge.
Le Savagnin et son potentiel de garde
Souvent planté sur des marnes grises du lias ou sur argiles, le Savagnin va produire des vins ayant un très grand potentiel de garde, corsé et vif avec une belle acidité comme par exemple la cuvée Savagnin Oxydatif du Domaine de la Renardière.
Le Chardonnay, entre tension et rondeur
Le Chardonnay quant à lui (qui représente plus de 40% du vignoble) va trouver son terroir idéal sur des marnes calcaires comme par exemple sur le terroir des Vianderies à Pupillin.
Le Poulsard, fragile mais expressif
Le Poulsard lui est un cépage plus compliqué et difficile à travailler, il donne souvent du fil à retordre aux vignerons à cause de sa propension à offrir de faibles rendements mais il se plaît tout particulièrement sur les terroirs de marnes rouges ou du Trias.
Le Trousseau, le plus exigeant des rouges jurassiens
Au tour du Trousseau maintenant, cépage le plus exigeant et surtout le plus tardif, il a besoin de sols de graviers ou bien d’argiles pour pouvoir mûrir parfaitement et développer ses arômes d’épices et de poivre, Guillaume Overnoy (petit fils de Pierre Overnoy) l’a bien compris sur sa cuvée Trousseau 2022 du Domaine Overnoy.
Le Pinot Noir, en finesse et légèreté
Enfin le Pinot Noir est certes habitué aux grandes plaines bourguignonnes, mais il est loin de se déplaire sur les sols légers et calcaire du vignoble Jurassien comme nous le démontre Aurélie Parla et Julien Maublanc du domaine de La Grapp’A avec leur cuvée « Infusion », qui comme son nom l’indique est une infusion de Pinot Noir, et nous offre une cuvée toute en fruit et légèreté.
Une scène nature dynamique et en pleine expansion
Vous l’aurez compris, le vignoble du Jura à tout pour vous surprendre et chez Marée Haute nous mettons un point d’honneur à sélectionner ces vins vivants et à mettre en avant les vignerons et vigneronnes natures de demain qui font sans cesse avancer ces appellations hors du commun.
Pour découvrir une sélection plus large de vins naturels du Jura, rendez-vous sur Vinograf.